Depuis sa création en 2015, sennder, qui était au départ un projet étudiant, est devenu par la suite, la première entreprise de logistique en Europe. Suite à la fusion avec Everoad plus tôt cette année, nous avons maintenu la cadence. En septembre dernier, sennder a vécu l'une de ses plus grandes étapes avec l'acquisition d'Uber Freight Europe. Cette acquisition a réaffirmé notre statut de premier commissionnaire digital en Europe et a renforcé notre expansion géographique européenne avec un nouveau bureau à Amsterdam, aux Pays-Bas. Cette décision est hautement stratégique pour sennder car les Pays-Bas sont l'un des “hubs” de transport européens les plus importants. Une grande majorité des colis livrés en Europe passent par les routes hollandaises. Cette présence physique aux Pays-Bas vient soutenir les plans de croissance ambitieux de sennder ainsi que l’attraction de talents à travers l’Europe.
Thomas Christenson, ancien directeur d’Uber Freight Europe, apporte son expertise, son savoir-faire et ses années d’expérience dans les secteurs de la technologie et du fret pour s’investir dans son nouveau rôle de Chief Operating Officer chez sennder. Nous l’avons interviewé.
Thomas, vous avez une grande expérience dans le secteur de la logistique. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre carrière ?
Avant de rejoindre Uber, j'ai passé cinq ans chez Amazon. Lors de cette expérience, j'ai eu le privilège de développer et de lancer l’entité “Seller Fulfilled Prime”. Ce fut la première fois dans ma carrière où j'ai pu mesurer la façon dont la logistique pouvait changer des vies et voir également, ce qu’une logistique inefficace pouvait être. En créant “Seller Fulfilled Prime”, nous avons développé une technologie permettant à Amazon de faire une « promesse » de livraison à leurs clients, grâce à notre connaissance détaillée sur les opérations et la capacité logistique des expéditeurs. C'était formidable de mettre cela en place, et ainsi permettre à des millions de produits, tels que du poisson frais et ou encore des arbres de Noël, d'être livrés aux clients.
Après Amazon, quel était votre rôle chez Uber Freight ?
J'ai rejoint Uber pour aider à développer l'activité logistique en Europe. J'ai beaucoup aimé l'idée du commissionnaire de transport digital qui connecte deux groupes de clients, les expéditeurs et les transporteurs. Ce que nous essayons de faire, c'est d'accroître la transparence entre ces deux acteurs pour éliminer les inefficacités du marché, en réduisant les coûts et en augmentant la qualité de service.
Que signifie l'acquisition d'Uber Freight Europe pour l'avenir de sennder ?
L'équipe d'Uber Freight Europe apporte une expertise importante sur la création de processus applicables à grande échelle ; tandis que sennder offre un savoir-faire technologique unique pour rendre les processus plus simples, transparents et digitaux. Dans notre monde futur, les tâches manuelles et répétitives seront effectuées par des machines et les employés pourront se concentrer sur des problèmes plus difficiles et des tâches plus créatives.
Je suis heureux de savoir que ce qui a été construit chez Uber Freight Europe contribue désormais au développement de sennder. J'ai vraiment apprécié mes récents passages chez sennder pour mesurer la qualité de leur technologie ; elle est extrêmement robuste et a été élaborée par des Européens pour des Européens. L'équipe d’Uber est donc ravie de travailler avec cette technologie, c'est quelque chose qui nous passionne tous énormément ! Nous avons désormais plus de 100 ingénieurs dédiés aux transporteurs et aux expéditeurs européens, qui ne seront pas distraits par autre chose que la construction de notre produit.
Selon moi, le meilleur avantage de cette association entre Uber Freight Europe et sennder est la manière dont nous sommes chacun, si dévoués à l'expérience du transporteur. Notre objectif est d'améliorer la vie et les affaires des sociétés de transports. Nous voulons être le facilitateur d'opportunités de fret et créer un écosystème si génial, qu'il serait insensé pour un transporteur de ne pas travailler avec nous.
Quel est votre objectif en tant que nouveau Chief Operating Officer de sennder ?
J'assume l’entière responsabilité des opérations des expéditeurs, des opérations des transporteurs et des prix, en un mot, les opérations de base de sennder. Je vais également me concentrer avec David ainsi que l'équipe de direction, sur l'évolution du ‘business model’ de sennder pour que notre culture soit basée sur le produit. J'ai pu constater pendant mon séjour chez Amazon que le produit et les opérations sont intimement liés. Par conséquent, l'une des missions clés que je vais conduire à l'avenir est l’intégration de la gestion du produit au sein des opérations. Cela nous permettra de créer de nouveaux produits et de nouvelles technologies, qui se concentrent uniquement sur les utilisateurs de la plateforme.
Quelle est votre vision du secteur du fret ?
Ce qui m'interpelle le plus lorsque je parle à nos expéditeurs et transporteurs partenaires, ce sont toutes ces histoires d'inefficacités. Par exemple, la détention inutile d’un chargement alors que le transporteur n’attend que de le déposer pour repartir, ce qui pourrait être planifié bien plus efficacement. Par conséquent, en introduisant la technologie au sein du transport routier de marchandises, nous augmentons le degré de transparence sur le marché et l'aidons à évoluer de manière plus fluide. La digitalisation de l’information, où se trouvent les données des camions, et le fait d'être un intermédiaire clair entre l'expéditeur et le transporteur, peuvent éliminer des processus obsolètes pour faciliter le travail des hommes et des femmes de la logistique.
La mission fondamentale de sennder, conclut Thomas, est de supprimer les difficultés et les inefficacités liées au transport de marchandises en Europe. Une fois cette mission accomplie, les coûts seront moins élevés et l'expérience sera meilleure, tant pour les transporteurs que pour les expéditeurs.
Notre nouveau COO a hâte que cette mission devienne réalité. Malgré son expérience, il ajoute : "c'est comme si c’était le premier jour car il y a toujours de nouvelles choses à inventer”. Thomas pense que d’ici 12 à 18 mois, notre croissance va se multiplier par deux, et que dans 36 mois, cette croissance va tripler. “C'est quelque chose que je mesure sur une base mensuelle, car le taux de croissance est phénoménal et que son impact sur l'ensemble de l'industrie n'est pas linéaire, un peu comme l'effet d'inertie du marché d'Amazon. J'imagine que nous sommes sur une trajectoire similaire", conclut-il.